Ces fonctions exécutives, encore assez méconnues du grand public, jouent un rôle fondamental dans le développement de l’enfant pour sa réussite future. C’est pourquoi Learning Brain a à cœur de les rendre accessibles aux parents et enseignants à travers cet article.

Est-ce que mon enfant pourrait avoir des difficultés exécutives ?

Tout d’abord voici une liste non-exhaustive de problématiques dont la cause, souvent insoupçonnée du grand public, réside régulièrement dans un défaut [développemental] des fonctions exécutives :

O  Se laisse distraire facilement
O  Oublie souvent une partie des consignes qu’on lui donne
O  A besoin de la présence de l’adulte pour recapter son attention car se déconcentre
O  A des difficultés à interrompre une activité distrayante au profit d’une tâche qui l’est moins. Il faut insister et répéter pour qu’il arrête son activité. Difficulté à résister à ses envies.
O  Ne parvient pas à contrôler ses émotions lorsqu’on le frustre ou lui dit « non ».
O  N’arrive pas à se contrôler et a sans cesse besoin de bouger. Réalise ses gestes de manière brusque et peut se montrer maladroit.
O  Coupe sans cesse la parole et ne sait pas attendre.
O Manque d’autonomie. Il faut tout lui rappeler et être sans cesse derrière lui. Mais quand on lui rappelle,  il le fait.
O  A besoin d’aide constante lors des devoirs pour le mettre dans la bonne direction, pour l’encourager à démarrer. Souvent besoin qu’on lui réexplique les matières et les consignes.
O  Ne lit pas les consignes jusqu’au bout et ne se vérifie pas. Commet souvent des erreurs d’inattention.
O  Lit trop vite et ne comprend, ni retient ce qu’il a lu.
O  Ecrit trop vite et ne parvient pas à relire son écriture. Manque de soin et de précision, ne prend pas la peine d’utiliser les outils scolaires adéquats (gomme, règle…).
O  A besoin d’aide pour organiser et structurer ses idées.
O Manque de méthode de travail.
O  …

Les fonctions exécutives servent de base à tout nouvel apprentissage. Pour bien comprendre leur importance, il faut imaginer que celles-ci  sont les fondations de notre maison. Pour construire des apprentissages (lire, écrire, calculer…), comme pour construire les murs de notre maison, il faut que ses fondations (les fonctions exécutives) soient solides afin d’éviter à l’édifice d’être trop bancal.

Elles sont indispensables car elles impactent d’autres fonctions cognitives telles que les mémoires, le raisonnement, la réflexion…

Elles agissent comme un « chef d’orchestre » qui régule nos pensées, nos comportements et nos émotions.

Quelles sont les “fonctions exécutives” ?
De manière non exhaustive, voici les principales fonctions exécutives.

 L’inhibition
C’est la capacité à :
– Inhiber un distracteur afin de maintenir son attention sur la tâche donnée (ex : éliminer un bruit dans la classe afin d’écouter le professeur ; éliminer une pensée qui me vient à l’esprit afin de poursuivre mon travail…) ;
– Résister à une envie, à un automatisme, à une impulsion (ex : j’ai envie de jouer au lieu de travailler ; j’ai envie de parler alors que quelqu’un le fait déjà…) ;
– Interrompre son propre comportement au moment approprié, savoir écouter (ex : maman me dit d’arrêter de sauter partout…) ;
– Persévérer, renouveler les efforts (ex : je n’aime pas ce que je fais, j’ai envie d’arrêter mais je continue afin d’atteindre l’objectif souhaité…) ;
– Être capable d’attendre, de patienter (ex : j’attends que maman ait fini de parler avant de prendre la parole à mon tour…) ;
– Vérifier son travail pendant et après la tâche ;
– …

La flexibilité mentale
C’est la capacité à :
– Passer d’une activité à une autre sans perturbation (ex : en classe, on change d’exercice, nous faisions des additions et maintenant, des soustractions, je suis capable de changer d’exercice sans me laisser perturber…) ;
– Faire preuve de flexibilité mentale dans la résolution d’un problème (ex : si ma façon de faire est mauvaise, je change, j’essaie autre chose. Je suis capable d’envisager mon problème sous différents angles…) ;
– …

La mise à jour de sa mémoire de travail
C’est la capacité à :
– Maintenir l’information en mémoire pendant toute la réalisation de la tâche (ex : je dois souligner d’abord les verbes en rouge, puis les sujets en bleu et ensuite, mettre tout au pluriel. Je maintiens en mémoire les différentes étapes de l’exercice.) ;
– Mise à jour de l’information au fur et à mesure de la réalisation de la tâche (ex : lors d’un calcul mental, je mets à jour l’information au fur et à mesure que j’avance dans mes opérations mentales).
4 + 5 – 3 + 2  =  ?      >    4 + 5  =  9 – 3 = 6 + 2 = 8
– …

L’initiation
L’initiation permet de :
– Débuter une activité par soi-même ;
– Générer des idées par soi-même ;
– Mettre en place des stratégies pour résoudre des problèmes par soi-même ;
– …

Cette capacité est indépendante de la motivation de l’élève puisque le jeune qui manque d’initiation fait ce qu’on lui demande.

Le problème est justement qu’il a besoin qu’on lui demande car il est incapable de le faire par lui-même. D’où l’importance de responsabiliser les jeunes dans les tâches qu’ils maitrisent.

Un enfant, un adolescent, qui a besoin d’une aide extérieure systématique pour se rappeler de prendre ses affaires, débarrasser la table, faire ses devoirs… a probablement un problème d’initiation.

Faire preuve d’initiation permet en effet tout cela sans l’intervention d’une personne extérieure et donc, de gagner en autonomie et en expérience.

Adeline : Un bon enseignement place progressivement l’élève en autonomie.

La planification, l’organisation
La planification permet de :
– Anticiper les événements, les durées, …
– Établir des objectifs ;
– Établir des priorités ;
– Organiser mes idées avant de parler ou d’écrire ;
– Mettre de l’ordre dans mes affaires, ma chambre, mes cours…
– …

Le contrôle émotionnel
Il s’agit de la capacité à moduler ses réponses émotionnelles en fonction de la situation (régulation émotionnelle). Lorsque l’on n’y parvient pas, cela se manifeste par la labilité émotionnelle (changement d’humeur) ou par l’explosivité émotionnelle !

En groupe, je dois réguler mes émotions (frustration, colère, tristesse…) pour adopter un comportement adéquat, en fonction des règles sociales et pour atteindre mes objectifs. »

Les fonctions exécutives représentent les logiciels d’un ordinateur, sans parler de leurs interdépendances chez l’humain.

Posséder quelques ou trente logiciels interdépendants dans notre cerveau, en bon état de fonctionnement, s’exprime par le montant de notre rémunération dans un pays donné.

Deux idées rarement juxtaposées mais si réelles.

Développer son cerveau est à la portée de TOUTE personne qui s’en donne les moyens et à TOUT âge. La signature FAASTT en Afrique est de 8 à 10 ans, la fenêtre idéale !

Les capacités de notre cerveau déterminent notre vie, l’écosystème eCoFast les optimise et modifie l’avenir.